Perdre 29 kg en 15 mois à 47 ans : Sylvie l'a fait !

Auteur Sandra Maribaux
Auteur : Sandra Maribaux, publié le 20/01/2014
Relu par le comité de rédaction

Il n'est jamais trop tard pour améliorer sa santé, malgré des difficultés quotidiennes comme une hypothyroïdie. Sylvie l'a bien compris.

> Présentation

Je m'appelle Sylvie. J'ai 47 ans et je suis maman de deux grands garçons de 24 et 22 ans.

Je suis née le 21/08/1966, à 7 mois de grossesse pour un poids de deux kilos. J'ai passé trois mois chez les prématurés à l'hôpital. Ma mère n'avait probablement pas l'instinct maternel assez tôt. C'était mon père et ma grand-mère maternelle qui se sont occupés de moi depuis toute petite.

Jusqu'à l'âge de 4 ans, le soir papa s'occupait de moi, et pendant la journée c'était le tour de ma grand-mère. Ma mère vaquait quant à elle à ses occupations, quand elle ne se trouvait pas en hôpital psychiatrique.

4 ans plus tard, elle donna naissance à ma sœur (née à terme cette fois-ci). Un gros bébé de 4 kilos qui accaparait tout l'amour que je n'ai jamais eu. Ma vie commençait bien mal dans les rapports avec ma mère, vu que je recevais trop souvent des coups et d'autres maltraitances.

Les années sont passées. J'ai rencontré à 16 ans celui qui devint mon grand amour pour toujours. C'est à ce moment que j'ai commencé à vivre. Malheureusement, une fois de plus pour moi, mon petit-copain n'était pas le bienvenu. Il ne plaisait pas à ma mère qui avait des critères de sélection du gendre très particuliers. Mon futur époux remplissait ces critères pourtant, mais rien à faire, ma mère ne l'aimait pas.

Ma sœur avait tout le contraire de moi : un mari alcoolique, mariage soldé par un divorce, des gosses (un garçon et une fille) qui plaisaient beaucoup à ma mère. Malgré leur divorce, rien à faire, il n'y en avait que pour ma sœur. Jusque sur son lit de mort, ma mère en voulait à mon mari.

J'ai continué mes études, que je n'ai d'ailleurs pas pu choisir. Puis je me suis mariée à 18 ans. Cela n'a fait qu'accentuer la haine que ma mère avait pour mon mari. Les années ont passées, ma grand-mère nous a quittés. Je faisais toujours le bonheur de mon père.

De mon mariage en mai 1985 sont nés deux garçons : un le 11/02/1990 (ce jour-là je me suis faite traiter de "s*lope", un autre en octobre 1991. Le bonheur était enfin là, mais il ne fut que de courte durée.

Mon père est décédé en 1993 lors des vacances en août. Il fût victime d'un accident cardio vasculaire et se noya. On retrouva son corps trois jours plus tard. J'en fus avertie le jour de mon anniversaire. J'étais désespérée car je n'ai jamais pu revoir mon père pour le remercier de tout et lui dire adieu. Ma génitrice n'a jamais voulu que j'aille les rejoindre elle et ma sœur.

Les années passèrent encore, avec leur lot de malheurs. Ma génitrice fut atteinte d'un cancer généralisé. Cela dura plusieurs mois avant qu'elle ne décède en 1998. Cette année fut d'ailleurs une année noire pour moi.

Depuis 1998, j'étais devenue une victime du harcèlement moral dans mon travail. J'ai voulu tenir le plus longtemps possible car il y avait les enfants, la maison. Mais un beau matin, j'ai craqué et je me suis retrouvée à l'hôpital pour deux semaines, dans un était déplorable. Je fus arrêtée plusieurs mois sachant très bien que je ne pourrais affronter mon bourreau.

Ma génitrice décéda en novembre 1998. En janvier 1999, je fus licenciée avec beaucoup de perte morale et financière. A l'époque, personne ne parlait de harcèlement moral.


> Pourquoi ai-je pris du poids ?

La descente aux enfers commença alors : anti-dépresseurs, impossibilité de retrouver un emploi suite à une lettre bien assaisonnée mais surtout peur des costards. C'est à ce moment que, malgré l'amour de mes enfants et de mon mari, tout bascula une seconde fois.

Je pris 30 kilos au fils des années qui se sont écoulées par la suite. Les causes sont : des repas non équilibrés, et des grignotages (il fallait manger pour me remplir, et tenter d'oublier pourquoi je continue à vivre alors que la personne que j'aimais le plus au monde n'était plus là).


> Qu'est-ce qui m'a aidé à supporter ces difficultés ?

Pendant cette période j'ai découvert le point compté (une forme de broderie) lors de mon hospitalisation. Pendant que je faisais mes petites croix, je ne pensais à rien. Le temps passa, ce qui me permit de profiter de mes enfants et de bien les élever, d'oublier les tracas de la vie.

On peut dire que ma famille est mon principal centre d'intérêt, et c'est elle qui m'a aidé à tenir. Je fus une maman exemplaire car je ne voulais surtout pas reproduire ce que j'avais subi. Je me l'étais jurée car j'avais trop souffert pendant mon enfance. Aujourd'hui, mes garçons sont épanouis et heureux d'avoir pu (malgré tous mes problèmes) profiter d'une maman bienveillante.


> Qu'est-ce qui m'a poussé à vouloir maigrir ?

Pendant toutes ces années, j'ai fait des tentatives pour maigrir mais rien n'y fit. Pire je faisais le yoyo.

A 40 ans, je décidais de me mettre au sport. Les années avaient passé, et ma phobie des humains s'était amoindrie sans complètement disparaître. Je pris beaucoup de plaisir à pratiquer l'aquagym. Cependant, je me trouvais petite, grosse, moche, la totale... Là j'ai rencontré ma grande amie Martine qui fit un régime et qui avait changé radicalement.

Le déclic commença à mûrir dans ma petite tête. Quelques mois plus tard, je me décidais à acheter le livre du Dr Dukan. Toutefois, celui-ci passa un an et demi dans mon armoire. L'envie était là mais pas le déclic.

Un jour, lors du vaccin de mon adorable Shih Tzu. Dans le cabinet du vétérinaire, une dame me regardait fixement au point où j'en fus gênée. Un moment passa, puis voyant mon embarras elle me dit "Tu ne me reconnais pas ? Je suis Nadine !". Ce jour-là, j'ai pris la plus grande claque de ma vie ! Comment était-ce possible ? Nadine était passée de l'obésité (130 kilos) à un poids tout à fait normal (62 kilos) !!!

Là, je m'étais dite "si elle a réussi, je peux le faire moi aussi !". Le jeudi suivant, j'acheté lors des courses tout ce qu'il fallait. Et la grande aventure commença avec ses hauts et ses bas. Ce n'était pas toujours facile au départ. Mais heureusement, mon amour de mari m'a soutenu et porté, jusqu'à manger comme moi (entre nous cela ne lui faisait pas de mal ).


> Quel régime ai-je effectué ?

Je commençais le régime Dukan le 25 avril 2012, à 95 kilos. Le chemin fut long : 200 grammes de perdus par ci, 300 grammes de débarrassés par-là, espacés par des reprises de poids alors que je ne faisais pas d'écarts.

Là où c'était terrible, c'est que je partais avec un handicap : une hypothyroïdie sévère. Arrivée à - 20 kilos (77 kg), cela n'allait plus du tout. Je pleurais, j'étais hyper fatiguée, je dormais mal. Une visite chez le docteur s'imposa, verdict : le dosage n'était plus adapté à mon poids.

Je rendais visite à mon endocrinologue, qui me remit sur pied avec pour consigne d'arrêter mon régime quand je serai à 68 kilos (voire 67) pour une stabilisation plus facile. Je remercie par ailleurs cet homme, qui m'a beaucoup aidé, répondu à mes questions, dissoudre mes doutes, renforcé mes espoirs.

En juillet 2013, je pousse un grand ouf. Je suis à 66 kilos. Mon objectif était de 65 kilos mais je m'étais arrêtée à 66 pour respecter les consignes de mon endocrinologue (et ne pas être tentée de descendre sous les 65 kg).

Je décidais de rentrer en phase dite "consolidation", et de réintroduire progressivement les aliments "interdits". Malgré mon angoisse, tout allait au mieux : pas de reprise de poids, et je constate même de petites pertes de poids supplémentaires.

J'étais aux anges. D'une taille 48, je suis passée à un 44 voire un 42. J'étais très fière de mon parcours. Je ne faisais aucun écart. Je n'ai jamais eu envie de grignoter. J'étais dure avec moi-même. Plusieurs personnes me le disaient d'ailleurs, mais je ne voulais surtout pas sortir de la bonne voie vers mon poids cible.

J'emmenais des repas préparés à la maison dans un petit sac, pour aller manger chez les vraies amies qui comprenaient mon combat. Lorsque j'avais faim, au départ j'appliquais l'astuce suivante : un bon lavage de dents, ou un chewing-gum (tout dépend de l'endroit où j'étais).

J'estime avoir fait beaucoup d'efforts (qui ont payé). Maintenant cela m'est devenu normal de manger des légumes à chaque repas, de manger un féculent ou deux par semaine, des poissons deux fois par semaine, des fruits sauf certains.

Je ne m'estime plus en régime (mot que je n'ai jamais aimé), ce que je fais après avoir arrêté Dukan (qu'on est censé suivre à vie au rythme d'un jour par semaine après la fin du programme) est très proche de ce qu'on appelle un rééquilibrage alimentaire.

Sylvie pesait 95 kilos avant (en avril 2012), et 66 kilos après (en juillet 2013)


> Comment évoluait mon poids pendant ces 15 mois ?

Voici les principales étapes de mon amaigrissement :
  • POIDS DE DÉPART (25/04/12) : 95 kilos
  • PHASE D'ATTAQUE (régime Dukan) : 6 jours
  • PHASE CROISIÈRE (01/05/12) : 91,2 kilos
  • 05/05/12 : 90,0 kilos
  • 25/05/12 : 89 kg PP
  • 05/06/12 : 87,6 kg PP
  • 28/06/12 : 85,9 kg PL
  • 05/07/12 : 84,6 kg PP
  • 12/07/12 : 83,5 kg PL
  • 01/08/12 : 82,4 kg PL
  • 06/08/12 : 81,6 kg PL
  • 20/08/12 : 80,7 kg PL
  • 09/09/12 : 79,4 kg PL
  • 18/09/12 : 78,5 kg PL
  • 09/10/12 : 77,7 kg PL
  • 19/10/12 : 76 kg PL
  • 31/10/12 : 75,7 kg PP
  • 16/11/12 : 74,5 kg PL
  • 14/12/12 : 73,7 kg PL
  • 02/01/12 : 72,7 kg PP
  • 14/02/13 : 71,7 kg PL
  • 05/03/2013 : 70,6 kg PL
  • 23/03/2013 : 67,8 kg PL
  • ENTRÉE EN CONSOLIDATION (13/07/2013) : 67 kg, 1er féculent réintroduit
  • ENVIRON UN AN APRÈS (17/07/13) : 66,1 kilos


> Un exemple de menu

  • Petit-déjeuner : 60 g de pain aux céréales ou complet (jamais de pain blanc qui est trop vite assimilable), un jus d'orange frais, du beurre à tartiner allégé, et un chouïa de confiture pour enjoliver.
  • Midi : crudités, viandes grillées ou poisson à la vapeur, fromage à pâte pressée, un laitage 0% de M.G, un fruit.
  • 16 heures : un thé et un yaourt.
  • Souper : soupe, jambon de poulet, salade, fromage blanc, son d'avoine et blé, une infusion.


> Que fais-je pour stabiliser le poids après avoir perdu ?

Je continue toujours mes trois séances d'aquagym de 45 minutes chacune, et 30 minutes de tapis de marche les autres jours.

Je garde les bonnes habitudes de vie acquises. Je fais mes courses listes en mains et le ventre plein.

Je lis le site RegimesMaigrir.com et discute sur son groupe facebook pour rester motivée


> Conclusion

Un régime ou rééquilibrage ne se fait pas sur une durée déterminée. C'est un combat de tous les jours, car le corps se souvient toujours du poids que vous avez fait.

Je me suis rendue compte en écrivant ce témoignage que j'ai moins de difficulté à accepter ma propre image. Je détestais mon image, je n'aimais pas du tout qu'on me prenne en photo, je n'avais jamais voulu connaître mes mensurations. A vrai dire, je ne voulais même pas mettre d'image Avant/Après sur ce témoignage au départ, mais je me suis laissée convaincre par les rédacteurs de RegimesMaigrir.com

Après avoir perdu 29 kilos, j'ai pu constater que nous ne sommes pas objectifs avec nous-même après une perte de poids. Récemment, pendant les soldes, je prenais des vêtements plus grands qu'ils ne m'allaient. Je prenais des fois un 44, alors que maintenant le 42 est devenu un peu grand pour moi. D'ailleurs, j'ai perdu 2 tailles de bonnets et une pointure depuis avril 2012.

Vous pouvez discuter avec moi (pseudo "Framboise Tulipes") sur le groupe "Maigrir en s'entraidant entre membres de RegimesMaigrir.com" (un groupe formidable, que j'ai découvert bien trop tard malheureusement) ou via ma page facebook.

Voilà, j'espère que mon témoignage vous aidera à retrouver de la motivation, et à vous dire à votre tour "si elle a réussi, pourquoi pas moi ?"

Bien amicalement.

Sylvie


Remarque :
Vous pouvez lire les témoignages d'autres personnes qui ont maigri avec succès ici.


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Photo portrait de l'auteur Sandra Maribaux
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